Veille SEO 2023, semaine 31
Nous sommes la 31ème semaine de l'année…
Vous connaissez Gheorghe Zamfir, le musicien ? Mais si : sur la BO de Kill Bill, c'est le joueur de flûte de pan. Le morceau s'appelle "Einsamen Hirte" (Le berger solitaire). Je me sens un peu comme ça: un berger solitaire, qui bosse pendant que vous me lisez depuis la plage, et je dois jouer du pipeau pour remplir une newsletter entière malgré une actu très calme cette semaine. Si vous êtes au bureau, n'hésitez pas à répondre à ce mail pour me faire un coucou (chiche !).
Bonne lecture, et n'oubliez pas de vous amuser !
Liens d'autorité ou pas ?
Matt G. Southern revient sur une discussion qu'à eue John Mueller sur Reddit (ha, je vous ai prévenus que l'actualité était light). L'utilisateur demande si le fait de linker CNN ou Wikipedia peut améliorer ses rankings.
John Mueller répond que non, sans aucune ambiguïté.
Et du coup, à bien y réfléchir, est-ce que je devrais mettre en nofollow des liens d'affiliation ? Après tout, je recommande un produit à mes lecteurs, qui ont un bénéfice clair à pouvoir l'acheter facilement si tel est leur désir. Ça se tente ? Sauf que. En mars 2022, une étude de l'agence anglaise Reboot semblait prouver le contraire, sur des mots-clés inventés pour l'occasion.
Et que. Mueller enfonce le clou en expliquant bien que ces liens n'ont aucune valeur pour l'utilisateur.
Et c'est là que le bât blesse : on ne sait toujours pas, de la bouche de Saint Mueller en tout cas, si des liens contextuels auraient pu aider.
Je comprends que mon lien Wikipedia soit "bof" pour l'utilisateur. Par contre, je refuse de penser que le fait de sourcer mes propos, en citant des confrères établis dans le domaine, ne puisse pas m'aider à asseoir ma crédibilité, et donc mon EEAT.
Cloaking
Oliver Mason a tout simplement décidé de cloaker la totalité de son site : une page blanche avec une phrase expliquant que le site était fermé jusqu'à nouvel ordre pour les utilisateurs, et le site normal pour Google.
Biais : le site est connu, indexé depuis longtemps, et assez bien référencé puisque je viens de lui faire un backlink pour citer son post (si, si, ça suffit).
En attendant, on aurait pu s'attendre à ce que Google détecte la supercherie et dégage le site de ses SERPs.
Ce n'est pas ce qui est arrivé : le site a décliné lentement, peut-être (d'après l'auteur) à cause du pogosticking qui a explosé pendant le test.
Le pogosticking (bâton sauteur en français), c'est ce qui arrive quand un utilisateur cherche quelque chose sur Google, tombe sur votre site, et repart direct pour cliquer sur un autre résultat.
J'ai déjà vu des sites monter très haut via cette méthode. Récemment, Paul Sanches a montré via une expérience sur Twitter que ça marchait : il a demandé à ses followers de chercher un mot-clé particulier (très concurrentiel) et de cliquer sur l'URL de son site. Celui-ci s'est retrouvé propulsé en haut des SERPs, mais ça n'a évidemment été que de courte durée.
À priori, ça marche aussi vers le bas, et mon petit doigt me dit qu'à l'heure où Discover est de plus en plus populaire chez les SEO, ce n'est pas ce critère qui va perdre en importance.
Soignez votre taux de rebond ;)
Zero-click marketing
On reste sur le même sujet : si Google aime que vos utilisateurs restent chez vous, il regarde aussi, forcément, votre taux de clic, vos requêtes marque, et tout ce trafic qui indique que quelqu'un vous cherchait, vous, en particulier.
Pour avoir un maximum de personnes qui vous cherchent, il faut sortir un peu des sentiers battus, le tryptique technique/contenu/liens n'est peut-être plus suffisant. En tout cas, il est temps de le compléter (un quadriptyque ?!).
Par contre, il faut comprendre tout de suite que vous jouez à un jeu contre les géants de la tech qui, eux, veulent que leur utilisateur reste chez eux le plus longtemps possible.
Dans cet article, Rand Fishkin parle de Facebook, Google, LinkedIn, Instagram, Reddit, Twitter, Snapchat, TikTok, et de son zéro-click marketing : puisque les plateformes ne veulent pas que les utilisateurs ne cliquent sur nos liens, il faut se débrouiller pour qu'ils nous cherchent autrement, ailleurs.
En gros, c'est du branding, mais c'est bien expliqué et ça donne des idées.
RGPD : concurrence déloyale ?
Christophe Benoît, ça va devenir la mascotte de cette newsletter, je le cite une semaine sur deux.
Cette fois, il nous parle de RGPD. Lui, c'est clair, il est pour, malgré la dégradation des données qu'il subit.
Je vous conseille de lire l'article en entier. Christophe parle d'une zone grise (avec des méthodes plus ou moins legit qui pourraient permettre de sauver les meubles), et se pose surtout une question : si je respecte le RGPD et donc, que je pilote mon entreprise avec - admettons - 50% de pertes de données, pourquoi mon concurrent pourrait-il s'en passer ? C'est de la concurrence déloyale, et c'est ce que semblent confirmer plusieurs affaires récentes.